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Sophie et Jérémy

Le parcours: La Highway 1 Trans-Canada


Lake Louise (CA) - Revelstoke (CA) : 226kms

- 1623metres + 2724metres

Pont de Revelstoke

Changement de décor sur la Highway 1. Un trafic intense, ininterrompu, une route en travaux sur des dizaines de kilomètres, des passages étroits sans marquage au sol, parfois même sans bas-côté, un stress innommable sur certaine portion (entre autres l’arrivée dans la ville de Golden) et surtout, des dizaines de trains de la Canadian Pacific Railway company qui font vibrer le sol à chacun de leur passage. La paix de la promenade des glaciers n’est plus qu’un doux souvenir, nous nous efforçons de continuer la route jusqu’à Revelstoke à 230 kilomètres de Lake Louise.

Pour ne rien arranger à la situation, la météo se gâte. Nous avons gagné quelques degrés par rapport aux routes de montagnes de l’Icefield Parkway en descendant en vallée. Il fait entre 5 et 10 degrés maintenant et la neige s’est transformée en pluie ! A choisir, on aimerait qu’il fasse plus froid pour ne pas être trempés jusqu’aux pieds malgré nos vestes et pantalons imperméables qui nous sauvent la vie sur ce coup là ! Nos chaussures avec l’usure, prennent l’eau par les semelles, les pédales ayant creusées des trous.

Voilà le moment tant attendu, un nouveau col à franchir. Il reste 150 kilomètres jusqu’à Revelstoke et le ciel est plus couvert que jamais, la pluie s’intensifie et nous déconnectons notre cerveau pour pédaler, machinalement, en ne pensant à rien d’autre qu’à un bain chaud à remous ! Le revêtement est pour la plupart du temps roulant et la seule grosse difficulté reste celle de Rogers Pass (1330 mètres). La montée de ce dernier col de montagne est une épreuve. A savoir que la pente est raide sur 12 kilomètres tout d’abord mais aussi que le temps se gâte ! Nous retrouvons des conditions de montagnes difficiles ! Personne ne nous avait non plus tenu au courant que des tunnels se succèdent les uns après les autres dans la montée. Ceux-là ne sont pas éclairés et ils deviennent encore plus dangereux quand la nuit tombe ! Il est malheureusement pour nous déjà 18 heure et il fait quasiment nuit. On s’équipe de nos indispensables lampes frontales en addition à nos lumières avant et arrière qui fonctionnent grâce à nos dynamo. Nous faisons du vélo dans le premier de ces tunnels et l’expérience nous effraie ! On ressort de cette portion de 500 mètres avec des sueurs froides. Les voitures ont à peine ralentis pour nous éviter et les camions, plus lents en montée, font un bruit d’enfer, qui raisonne encore dans nos oreilles. Un son si fort qu’il nous immobilise presque sur place… C’est décidé, Jérémy rangera son égo de côté et marchera comme Sophie en poussant son vélo sur l’étroit trottoir dans le tunnel. Il est hors de question qu’on se mette plus en danger. La montée de 12 kilomètres nous prendra 2 heures de temps. Nous parvenons au Col Roger aux approches de 20 heures dans la nuit, pris dans une tempête de neige.

Nous avons le contact d’un ranger de Parc Canada qui travaille au centre d’accueil touristique du col et logeons au chaud et au sec chez lui le soir. Le lendemain, soixante-dix kilomètres de descente nous sépare de Revelstoke et la neige encore une fois se transforme en pluie intense. Le froid nous saisit, et à 20 kilomètres de l’arrivée, on fait même bouillir de l’eau au bord de la route, pour tremper nos doigts de pieds gelés ! Le repos, ça se mérite ! Revelstoke est là sous nos roues, nous arrivons épuisé !

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