Nous étions sur le point de partir en expédition à la fin octobre 2022 lorsque nous écrivions la traditionnelle revue du matérielle.
Je relis ce paragraphe avec ce très léger recul qu'apporte l'expérience de 5 mois d'expédition autour de la mer baltique avec Sophie. Ambitieux et, qu’on se le dise, écrit un peu à la va-vite, je me rends compte que la formulation du projet n’avait jamais été très claire sur le papier alors que très bien définie dans nos esprits. Il y avait l’expédition certes autour de la mer baltique, mais celle-là était le prétexte pour tourner un film documentaire Arte (Au Pays des brumes (52min) qui sera lancé en festival dès cet automne 2023) dont l’intention était viscérale autant pour Sophie que pour moi. Un projet dans le projet en somme. Les deux se faisait écho et prirent encore plus de sens en chemin.
Je vous propose donc une re-formulation du projet Au Pays des Brumes. Il s’agit d’une traversée d’un hiver autour de la mer baltique à vélo et en autonomie, pour filmer un documentaire dans les Pays Baltes sur la relation homme/nature aux confins d’une Europe méconnue et insoupçonnée.
Inspiration… Expiration… Voilà, les mots sont posés. Et je rajuste le tir en ajoutant que nous n’avons pas parcouru les 6000km entre Hambourg et Hambourg, mais 5000km entre Hambourg (Allemagne) et Örnsköldsvik (Suède). Car oui, ce chemin était à nos yeux et dans nos cœurs une traversée du temps. Celle d'un hiver qui a pris fin quelques jours après l’équinoxe de printemps, dans une petite ville bordant l’Ouest du golfe de Botnie, en Suède.
L’hiver a été très rude. Il nous a contraint de tout son corps, de toute sa nébulosité, de toute sa fraîcheur et toute son humidité à revoir nos ambitions et ralentir notre rythme pour nous contenter d’un autre paradigme. Non pas celui de partir pour traverser une géographie, mais bien celui de partir pour traverser le temps. Ce temps que nous avons enduré, mesuré et partagé avec les Baltes. Ce temps qu’il a fallu pour s’imprégner d’une culture, entendre son message et le comprendre. Ce temps hostile et rigoureux qu’est l’hiver dans le Nord. Voilà le cœur de ce que nous avons fait. Une immersion à l'usage de nos corps autour de la mer Baltique. L’hiver ensuite - loin d’être anecdotique, n’était que le contexte nous poussant dans la compréhension du monde Balte.
Cet hiver 2022-23 fut donc un carnage de blanc. Un carnage de froid. Une rudesse exceptionnelle et une rigueur dans le long cours. Si un mot était à emprunté aux 91800 mots et noms propres (tout confondus) du Larousse pour vous dire ce que nous avons vécu, ce serait "Intense".
Intensité de tout. Des éléments qui se déchainent. De ceux qui manquent à l’appel (le feu, le soleil, la chaleur, ses rayons, ses vitamines !) et de la rigueur que nous nous sommes imposés pour traverser ces contrés reculées en hiver. Intensité de tout. Intensité de tout... Je crois aussi qu’elle était celle de la constance, de la durée, du long cours. Intensité de 5 mois passé dehors entre automne (pour l’adaptation pendant le déclin annuel) et hiver (pour l’immersion). Intensité de plus de 10m de neige fraîche cumulée sur notre chemin. Intensité pointant à -35°C et -40°C ressenti dans le vent du Nord en Laponie. Intensité de la déshydratation à force de boire l’eau de fonte de neige. Intensité de corps meurtris par les épreuves physiques et mentales dans la neige profonde (rouler, avancer, bivouaquer, couper du bois, faire du feu, faire fondre de l’eau, faire à manger, s’épuiser à chacune de ces tâches en plus de celle de simplement avancer). Intensité du poids de l’autonomie à trimballer le matériel hivernal, peut-être 40kg ou plus et sans vivre (vélo compris). Intensité des nuits épuisantes à réchauffer nos duvets tant bien que mal. Intensité de tout et de rien. Car même le repos n’en est pas vraiment. Intensité des pauses que nous subissions dans le froid et l’humidité constante. Bref, l'intensité d’une expédition somme toute difficile mais néanmoins pas impossible.
Cette dernière affirmation fait alors toute ma transition pour vous parler, enfin, de matériel. Car comme dit le dicton norvégien qui nous a été rabâché à tue-tête avant de partir et aussi à de multiples reprises sur cette expédition « Il n’y a pas de mauvais temps, que du mauvais équipement ». Entendez pas de mauvaise météo mais aussi pas de temps (chronos) court ou long à négliger. Alors le matériel que nous avions embarqué se devait de répondre à cette attente très particulière de nous supporter à travers l’hiver, autour de la mer baltique à vélo et en autonomie que ce soit par temps de neige humide ou grand froid sec. Il devait être de bonne manufacture, durable, résistant et efficace. Bref, il devait être fiable, du matériel que l’on ira même jusqu'à personnifier, des êtres que l'on considère comme des ami-es de confiance. Qui n'a jamais parlé à son fidèle couteau ou son intrépide guitoune ?
« Vous êtes sûrs que vous voulez y aller à vélo ? Vous êtes vraiment sûrs de vous ? Vous savez, l'hiver chez nous c’est difficile… » nous demandait Inija, une lituanienne, avant de partir.
Elle nous avait averti à l’époque. Mais notre courage, nous le devions certainement plus à notre préparation qu'à l'avertissement (que l'on considéra sérieusement tout de même). Alors je le répète, « Oui Madame ! », on était sûr de nous et on l’est toujours, car la confiance dans nos expériences et dans notre équipement était entière, avant même de parler de confiance en notre projet culturel de tournage de documentaire.
Retour sur le matériel que nous avons embarqué, après 5 mois d’usage quotidien et intense. En espérant que nos critiques puissent vous aider dans vos futurs choix et préparations d’aventures.
Aide à la lecture
J’ai fait le parallèle avec l’article précédent de "revue du matériel" en reprenant point par point, section après section la liste du matériel. Vous pouvez lire les deux articles côte à côte pour comparer ce qui avait été dit avant de partir et ce qui est maintenant ressenti avec l'expérience du chemin. Tous les points ne sont peut-être pas abordés. D’autres le sont. Bonne lecture.
Retour sur la revue "Vêtements"
Notre partenaire Columbia Sportwear avait répondu présent une fois de plus pour nous équiper. Avant de parler des pièces que nous avons emportées avec nous, nous souhaitons réitérer nos plus sincères remerciements à la marque ainsi qu’à toute l’équipe aux commandes derrière et qui nous soutient depuis 2017. Car n’oublions jamais que derrière les apparats et les apparences d’un logo, ce sont des êtres humains qui œuvrent pour que des expéditions comme les nôtres puissent exister. Du fond cœur, merci Columbia de votre proximité et de croire en nos projets depuis 7 ans déjà. Sans vous, on aurait fini comme des glaçons sur ce coup-là !
Sous-vêtements
Ah bravo ! on avait commencé en parlant de vêtements Columbia en citant nos boxer et culottes Icebreaker… Intelligent vous avez dit ? Rien à redire sur les sous-vêtements merino, mis à part que toutes les promesses de la laine merino sont encore d’actualité et pour longtemps. Anti-bactérien, séchage rapide, confort d’usage et odeurs modérées. Nous avons tenu un rythme de 6 jours de vélo pour un à deux jours de repos lors de cette expédition. Entendez que nous ne pouvions pas nous laver ni laver nos vêtements en semaine, et les dessous merinos ont très bien vieillit, ne se sont pas détendu (nous en avions 4 chacun). De manière générale, on gardait un sous-vêtement 2 à 3 jours consécutifs. On ne peut que vous conseiller d’en embarquer avec vous. Seul bémol, leur prix élevé (environ 40e par pièce). Petite astuce, ne vous précipitez pas dans le Vieux Camp le plus proche pour effectuer ce genre d’achat ou les prix seront souvent plus élevés qu’à la normal, le site officiel de Icebreaker propose souvent des remises lors d’achat de 3 articles ou plus. C’est les meilleurs deals que vous trouverez pour des articles que vous allez adorer. À bon entendeur.
Sous-couches
Les sous-couches Omni-Heat infinity de chez Columbia sont d’une efficacité étonnante. Nous n’avons pas été déçu une seconde de les avoirs avec nous, bien au contraire. Légères, chaudes, respirantes et séchant très vite (après lavage évidemment mais aussi le soir après avoir transpiré lors de l’activité, avec un bon système de couches au-dessus (duvet) respirante, on a remarqué que les prés du corps (haut et bas) avaient tendance à sécher très vite et c’est un point très positif qui fait concurrence notamment à Icebreaker sur ce même poste. Petit bémol néanmoins quant aux odeurs à l’usage au très long cours sans pouvoir laver les vêtements, ça reste du synthétique, alors quand ça fait 3 ou 4 jours qu'on a pas lavé les près-du-corps, les odeurs arrivent. Franchement non-dérangeantes en expédition, peut-être un peu plus lorsque l’on trouve un café et qu’à l’intérieur on se sent au premier sens du terme face aux gens. Pour parer à cela, nous avions avec nous deux hauts-thermiques chacun. Le second était de la gamme Bliss Ascent de chez Columbia. C’est un vêtement thermique pas trop proche du corps (type manche longue) et sans Omni-heat Infinity mais qui assure un apport en chaleur vraiment bon. Les produits de la gamme Bliss Ascent sont nos véritables coups de cœur dans cette expédition. (légers, chauds, séchage rapide et point positif non-négligeable, ils font plutôt bien « habillés », ce qui est un plus quand on n’a pas de vêtements de ville à mettre pendant plus de 5 mois).
Deuxièmes couches
Jérémy le dandy (pour reprendre la formule de Sophie) est très heureux d’avoir opté pour la polaire bûcheron Flare Gun. C’est un très bon apport chaleur. Surtout, le côté bouton de chemise et ouverture par le devant crée naturellement une ventilation efficace. Je n’aurais jamais parié sur ce genre de produit quelques années auparavant, répondant au diktat du zip et sincèrement, la chemise ne m’a absolument jamais handicapé dans les usages au long cours. Et encore une fois, un vêtement technique qui « fait habillé » en ville est très agréable à porter, encore plus quand on porte une chemise bucheron et que l’on bucheronne dans la forêt pour faire son feu chaque jour, on est se retrouve plongé et avec style dans l’ambiance ! Sophie me pique désormais ma chemise qui est devenu son incontournable. La polaire Claudia Ridge de Sophie était tout autant très efficace. Rien à signaler aux sujets des polaires. Elle vieillisse très bien.
Nous avions aussi fait le choix de nous encombrer de nos pulls en laine Islandais et du Svalbard. Ce fut un choix stratégique très bon. Rarement nous avons pédalé avec ces pulls (sauf par temps doux modérés en début d’expédition), mais souvent les pulls étaient les premiers vêtements accessibles dans nos bardas prêt-à-enfiler lors des pauses (même courtes : 10 à 20min). Avoir une chaleur instantanée dans un vêtement tout le temps sec fut un luxe incroyable dans les périodes difficiles. Ces pulls ont été des pièces maitresses dans la thématique de la « survie » en milieu extrême. Combiné à nos doudounes d’expéditions, elles faisaient les duos parfaits et indispensables pour réaliser une expédition en pleine hiver au long cours. Sans ces pièces de laine très chaudes, respirantes, sèches, nous aurions pu à plusieurs reprises, risquer des hypothermies le long du chemin ou les longues soirées de travail autour du bivouac et en tente. On vous conseille donc de considérer très fortement d’emporter avec vous ce genre d’équipement pour les périodes de repos en expédition.
Nous avions prévu de renvoyer nos petites doudounes Columbia Platinium Peak en duvet et Omni-Heat Infinity pour ne garder que les grosses doudounes d’expédition Mountain Hardwear. Qu’elle erreur cela aurait été ! Elles furent, elles aussi, des pièces majeures de notre équipement ! Compressible, chaude (instantanément), séchage très rapide, coupe sportive et agréable à porter, peut-être « trop » chaude autour de 0°C et au-dessus, elles étaient parfaites en activité entre -25°C et -5°C. Nous les avons gardés donc tout du long de l’aventure en les utilisant quotidiennement. Les vestes ne se sont jamais déformées, ni délabrées. Seul point à noter, la surface dorée que revêt le Omni-Heat Infinity à tendance à s’estomper dans le temps, ce qui n’enlève en rien les qualités chauffantes de la veste.
En bref, petite doudoune compressible et polaire sont en expédition hivernale les deuxièmes couches incontournables et in fine, indissociables d’un bon paquetage.
Troisièmes couches
Nous sommes partis équipés avec la veste Outdry ExReign (le même modèle que sur Alaska-Patago) Gage d’une grande qualité, très résistante face aux intempéries de type "gros temps" (averses, accumulations de neiges humides, vent, etc), autant dire que dans l’usage quotidien de l'expédition, elle nous a sauvé la mise à plus d’une reprise. La membrane est un coupe-vent merveilleux et un imperméable (à notre avis) plus qualitatif à court et long terme que le fameux Gore-Tex. Il n'en fait aucun doute. Aussi, l’épaisseur de la membrane et toutes ces finitions thermosoudées très bien manufacturés sont très résistantes face aux accrocs. C’était l’une de nos attentes principales concernant cette pièce que nous allions mettre à rude épreuve dans les bois. Couper du bois, prendre constamment des coups par les branchages dans la forêt et le travail de bûcheronnage pour réaliser des feux matin/soir (ce qu’on assume entièrement mais ça c'est un autre débat), réaliser les tâches mécaniques sur le vélo, chuter sur la glace, etc… La veste a pris des coups dans tous les sens et ce n’est pas pour autant qu’elle a perdu de sa superbe. Bien au contraire ! Seul petit bémol de cette « superbe » qui se trouve peut-être dans la ventilation du produit qui est designer « étanche » et peu respirant. Son temps de séchage est parfois élevé (car le revêtement intérieur de la veste est un tissu coton sur laquelle la membrane OUTDRY est appliquée). Ceci étant, autre point très positif, sa coupe au niveau de la capuche sous laquelle passe largement des casques de vélo (ou autre) avec aussi la capuche potentielle de la seconde couche. La coupe droite de la veste homme a ravi Jérémy. Cependant, la coupe cintrée de la version femme mériterait peut-être d’être revue un peu plus large pour laisser des secondes couches plus épaisse (type polaire, pull en laine, etc) passer en dessous.
Sur les jambes, Sophie avait un pantalon Peak Pursuit et moi un Ski Powder Chute. Nous avons utilisé ces pièces typées salopettes quotidiennement à vélo. C’est peu dire que nous avons adoré les avoir. Imperméabilité qualité OUTDRY (on adore) des membranes. Jupes à neige à chaque pied très efficace, des poches larges et pratiques, dont deux poches au niveau du ventre dans lesquelles on pouvait stocker nos batteries au chaud sans que cela nous gêne pour pédaler. Les pantalons étaient là aussi des pièces importantes de notre équipement, pièces dont nous n’avons jamais douté. Petit point à noter tout de même, à l’usage du très long cours (entendez donc après 5 mois d’usage quotidien et avec peu d’entretien des pantalons : seulement 1 à 2 lavages par mois), la membrane de Jérémy à commencer à se délaminer au niveau de l'entrejambe (ce qui me semble absolument normal à force de pédaler au long cours) créant quelques infiltrations d’eau et difficile à réparer sans matériel adéquat. La membrane du Peak Pursuit de Sophie, n’étant pas tout à fait de la même fabrique (plus « légère » que la version homme Ski powder chute) a commencé à se délaminer sur la partie haute du pantalon, au niveau des cuisses. Créant là aussi, quelques problèmes d’imperméabilité à partir du 4ème mois. Ceci étant, les 4 premiers mois d’usage, les pantalons furent d’une qualité exemplaire ! On recommande très largement ces pantalons qui, et je terminerai là-dessus, ont aussi des coupes très bonnes. Pas trop proche du corps, pas trop large (les pantalons n’ont pas traîné dans la graisse des chaînes et des plateaux), laissant toute la liberté de mouvement et possédant de très bonnes aération latérales pour la ventilation et des zips de très bonne manufacture.
Nous avions prévu pour les bivouacs et les temps de repos (et/ou pause courtes et longues) de nous équiper de doudounes d’expéditions en duvet Phantom™ Parka Mountain Hardwear. Elles aussi, furent des indispensables. Pas tant au début de l’expédition où nous avions l’impression de transporter du matériel très volumineux sans l'utiliser, mais une fois arrivé le sévère hiver et atteint les latitudes hautes européennes. Tous les jours dès lors, ces doudounes étaient les pièces que nous enfilons sans réfléchir après l’effort de nos journées dehors ou au petit matin avant de prendre la route. C’était souvent le premier geste que l’on effectué de manière très instinctive. Le duvet hydrophobe des vestes n’a jamais perdu de son pouvoir gonflant, assurant des vestes sèches et très chaudes à tout moment. Encore une fois, avec ce genre de pièce dans le barda, on évite des situations où l’on s’expose à des risques d’hypothermies. Les vestes étaient très confortables avec une capuche ajustable très large, des manches qui tombent bas sur les mains, un zip central ultra efficace (grosse valeur ajoutée sur ce point qui semble ridicule mais le zip Mountain Hardwear est conçu pour ne pas prendre de pli de fabrique lorsqu’il est glissé et c’est absolument GÉNIAL – c’est d’ailleurs le même système de fermeture qui équipe nos duvets Mountain Hardwear Phantom Gore-Tex -40°C) et surtout une coupe longue chez la femme comme chez l’homme. Ça permet d’avoir chaud au niveau des hanches et des fesses, zones sensibles exposées au froid. Plus encore sensible chez la femme où le risque de problème de circulation peut avoir des effets néfastes rapidement. Sophie dans son cas est sujette à des allergies de froid créant des œdèmes et des hématomes sur ses hanches et hauts de cuisses dans le froid. La Phantom Parka l’a énormément aidé à éviter nombres de réactions douloureuses. On conseille évidemment très fortement ces vestes que nous garderons de longues années encore !
Pour parer à ses problèmes d’allergie au froid, Sophie avait aussi investi dans une jupe en duvet d’oie. Celle-là pouvait s’ouvrir à l’aide de deux zips latéraux lui permettant ainsi de pédaler sans contrainte de tension de la fabrique. Cela a été un très bon ajout à son équipement et surtout un accessoire qui s’est avéré très probant pour lui éviter les réactions allergiques au froid.
Retour sur la revue "Accessoire"
Seules les cagoules n’ont pas su trouver leurs places dans nos usages car nos Buffs (merino) remplissaient toutes les fonctions utiles lors de l’expédition. Bien calés sous nos casques, ils faisaient autant office de bonnets que de tours de cou, parfois même les deux à la fois ! Jérémy avait un Buff merino et Sophie un merino et un merino doublé polaire. Ils ont tendance à se détendre avec le temps et au le sévère usage mais ne se délaminent pas du tout, ne s’effilochent pas non plus. Ils gardent au chaud et sèchent très rapidement. C’est le gros avantage du merino encore une fois.
Ensuite, tous les petits accessoires, gants, bandeaux, bonnets en laine etc… Je passe rapidement dessus mais sont évidemment indispensables. Préférez aussi avoir deux paires de gants type polaire en expédition de ce genre. On a vite fait d’en avoir une paire humide et donc congelée. Alors, toujours faire en sorte d’en avoir une paire sèche prête à l’emploi. La polaire type Polartech est à conseiller dans ce cas de figure. Elle est meilleure que beaucoup d'autres fabriques pour son temps de séchage rapide, sa robustesse et ses capacités thermiques.
À noter aussi dans les retours sur accessoire, l’extraordinaire qualité des moufles Mountain Hardwear (Compressor unisex & Absolute Zero Goretex Down) que nous avions embarquées. Imperméabilité à toute épreuve et apport en chaleur parfait. Les problèmes de froid aux extrémités sont les plus récurrents, désagréables et potentiellement douloureux et dangereux. Avec ces moufles, ont été au top tout le temps et ce jusqu’au dernier jour de cette aventure. On recommande ces articles qui vont dans le détail pour le confort de l’usage, pensés entièrement pour ce genre d’expédition. Ils sont très robustes.
Chaussures
Dernière partie de la section vêtement que nous avions revue, les chaussures. Nous avons eu recours cet hiver au système postal à plusieurs reprises, chose que nous ne faisions que très rarement sur nos précédentes expéditions. La mixité des saisons et de leur intensité était cette fois-ci bien plus complexe et marquée. Il nous a fallu plusieurs types de chaussures, pour plusieurs usages différents.
Nous avons commencé le début du voyage avec des Peakfreak X2 Mid OutDry™ pour Sophie et des Facet™ Sierra Outdry™ pour moi. Automne, mi-saison, climat tempéré d’influence de l’Ouest, nuages stables baltiques avec des précipitations notoires. On ne souhaitait pas s’encombrer et s’imposer un handicap avec des bottes d’hiver avant l'arrivée de l'hiver en personne. Ces deux paires de chaussures, légères, imperméables (OUTDRY), résistantes, ont fait du bon travail jusqu’en Pologne et en Lituanie où nous avons essuyé nos premières tempêtes de neige. Nous avons atteint les limites d’usage de ces chaussures lorsqu’est arrivé le froid dès la fin novembre, ce qui semble être une évidence. Hors de leur programme, on a rapidement eu les doigts de pieds congelés (par -5°C). Nous recevions quelques jours plus tard nos boots d’hiver, les Bugaboots.
Et que de choses à dire sur les Bugaboots. Mais j’essaierai de résumer nos sentiments de manière concise. Imperméabilité d’une grande qualité (OUTDRY encore et toujours). Robustesse des matériaux. Durabilité. Qualité d’accroche des semelles. Isolation et apport en chaleur extraordinaire (les chaussures ont la technologie Omni-heat Infinity qui est très probante en apport de chaleur). Laçage très efficace. Design épuré et finesse du produit, ce qui pour nous était un énorme avantage dans l’usage à vélo sur des pédales plates. Très sincèrement, les Bugaboots ont été des bottes d’hiver géniales qui ont fait face à tant d’épreuves. Mais… Il y a un mais qui appartient au monde de l’expédition, et à qui fait écho à nos doutes d’avant départ :
« (…) on hésite encore avec nos SOREL. On se laisse un peu de temps de réflexion. L’avantage des Sorel c’est que le chausson peut être retiré et peut sécher indépendamment de la botte. Affaire à suivre. Vous aurez le fin mot de l’histoire à notre retour ! »
Le gros problème des Bugaboots (j’insiste, dans notre usage très particulier du très long cours à vélo en hiver) a été que nous ne pouvions, donc, pas faire sécher nos chaussures car le chausson isolant de la bottine n’est tout simplement pas démontable. On s’est retrouvé, et à plusieurs reprises, au réveil avec des chaussures semblables à des blocs de glace. Le omni-heat infinity résolvait ce problème en quelques minutes, la technologie reflétant la chaleur de nos pieds et la bottine « dégelait » à l’usage. Mais la sensation d’inconfort persistait. Une fois les chaussures souillées d’eau, quand nous étions dans un logement en dur (une fois par semaine), elles étaient très difficiles à faire sécher évidemment. Après deux mois et demi de galère d’humidité dans la chaussure, nous avons finalement décidé de laisser nos chaussures à des étudiants de Oulu en Finlande pour reprendre deux paires de SOREL Caribou qui ont ce système de chaussons démontables. Chaussures dans lesquelles nous pouvions insérer nos chaussons-duvets Vallandre pour les période repos. Mais pour revenir aux Bugaboots, à force de ne pas pouvoir les faire sécher, le omni-heat à commencer à se déchirer au niveau du talon créant des ponts thermiques dans la chaussure. Par conséquent, des engelures sur les talons. On imagine que si la chaussure avait été entretenue et utilisée de façon « sèche » alors le problème n’aurait pas existé. Nous avons donc appris de nos erreurs qui nous ont tout de même coûté des engelures bénignes.
En bref, les Sorel pour partir en expédition dans le froid sec furent très bonnes (on les a utilisés un mois et demi) et les Bugaboots avec leurs noms sympathiques ne sont pas à conseiller en expédition mais bien à l’usage de sorties à la journée avec un retour au sec chaque soir ! Si vous partez en à la journée, alors oui, ce sont de très bonnes bottines d’hiver.
Retour sur la revue "Vélo"
Que furent 5000km supplémentaires sur des vélos qui en avaient déjà plus de 40.000 à leurs actifs ? Franchement, pas grand-chose. La mécanique était rodée à l’heure du départ. On avait opté pour un renouvellement complet des consommables avant de partir (juste histoire d’entretenir les bécanes comme il se doit et de prévenir des casses au plein milieu de la Taïga) et aussi pour quelques pièces d’équipement spéciaux pour l’hiver. Jeux de direction, de pédalier, cassettes, chaînes, câbles et gaines, plaquettes de frein et tutti quanti. Autrement dit, la base.
Sincèrement, je crois que je n’ai même pas envie d’écrire cette section… Puisque tout ce qui avait été dit et choisi avant le départ vient d’être vérifié comme être des bons choix et du bon matériel malgré un hiver dantesque. Toutes les références que j’avais revue dans le précédent article furent des choix de qualité, des choix durables, surtout très endurants dans des conditions extrêmes. Je vous invite à relire la section vélo de l'article précédent. Et comme ça on peut enchaîner…
Pour vous donner un peu plus de contexte. Nous avons roulé 5000km dont les 1000 premiers étaient secs sur des routes secondaires, pistes forestières et sentiers côtiers (tous types de surfaces). Pour les 4000 qui suivirent, nous avons roulé sur tous les types de glaces et de neiges. Pluies verglaçantes. Neiges fraiches (avec un maximum de cumul atteignant parfois 50 cm par jour). Neige humide (slush). Neige plaquée. Neige fondue (redoux Estonien de début janvier). Glace à travers des lacs. Glaces craquantes des marécages estoniens. Banquise de la mer Baltique. Neige glacée et compactée par le passage des voitures en Finlande et en Suède. J’en passe et des meilleurs ! Le tout (lorsqu'on n’est pas sur un lac ou la mer) principalement sur des axes secondaires ou des routes de campagne. Nous avons évité au maximum les grands axes pour éviter le trafic pouvant être très dangereux par endroit (on pense à la Lituanie notamment ou les conducteurs-trices n’y vont pas de main morte).
RAS sur les Genesis Longitude mis à part quelques points de rouilles bien avancé sous le cadre après 7 ans d’usage que l’on avait protégé avec du Rustol et un vernis projeté en spray. Il a tenu juste le temps d’un hiver dehors. D’ailleurs, si vous connaissez un bon peintre de cadre de vélo, on serait peut-être preneur de conseils à ce sujet. Dans le froid, la neige, l’humidité, le sable des routes baltes ou le sel, le verglas routier du Grand-Nord, et chargé de tout le matériel d’hiver, les vélos se sont avérés robustes et endurants. Ils ne nous ont jamais fait défaut, une fois de plus. On a eu une confiance aveugle en eux et on a bien fait.
On notera que l’entretien des vélos fut plus difficile à travers la Pologne et les Pays Baltes à savoir qu’ils sablaient et salaient les routes là-bas. Le sable, le sel et la mécanique ne faisant pas trop copain-copain, on a dû laver les vélos souvent et les re-graisser plusieurs fois par semaine. Mais une fois parvenus en Finlande, en Laponie et en Suède, les routes étaient blanches (les véhicules là-bas en hiver sont tous équipés de pneus clous). Alors sur les derniers 2000km entre Helsinki et Örnsköldsvik, on a plus lavé une seule fois les vélos et graissé que très rarement les groupes de transmission (une fois tous les 10 jours). On a observé que le graissage par grand froid sec (-20° et en dessous), reste très longtemps sans dessécher. On utilisait la graisse MUCOFF -50°C sur tout le périple, ceci explique peut-être cela. On conseille fortement cette marque qui fait des produits de très haute-qualité.
RAS pour les pneus MAXXIS IKON 27,5x2,20 : On a roulé durant les 1000 premiers kilomètres sans problème majeur. À noter simplement que nous n’utilisons plus de fond de jante. On les a troqués contre du scotch d’électricien 3M (noir), bien plus efficace. On a eu la mauvaise surprise de découvrir (dans le froid peut-être) que beaucoup de changements de pression dans les pneumatiques eurent lieux certainement durant les variations de températures automnales et variations d’humidité. Alors, on regonfle tout naturellement. Mais problème, les fonds de jantes que nous utilisions glissaient, se pliaient, se figeaient ridés et alors créaient des crevaisons par pincement à l’intérieur des chambres à air. Une fois le problème découvert, le 3M est votre meilleur ami. On n’utilisera plus de fond de jante sur des expéditions à vélo à l’avenir.
À propos des Schwalbe Ice Spiker Pro 650B x 2,25 EVO. On les a roulés durant 4000km. Qualité d’accroche sur neige et sur glace extraordinaire. Quand bien même on perd énormément en rendement à cause des « 402 » pointes de tungstènes par pneu, on avance tout de même sur la glace et on prend son mal en patience, comme à travers l’hiver. C’est une philosophie qui s’impose à nous. Et cela nous sied à ravir. De toutes les façons, c'est un voyage lent, qui nous baigne dans l'anti-performance. Les pneus sont durables et résistants, bien qu’ils soient très fins sur leurs flancs (Sophie en a explosé un qui s’est entièrement délaminé sur toute la révolution de la roue pour quelques raisons que nous n’avons toujours pas comprises, le SAV de Schwalbe non-plus et qui nous a au passage mis un bon gros vent dans notre demande de SAV). Ceci étant, sans ces pneumatiques, une telle expédition serait impossible. Il faut aussi souligner un prix très élevé de ces pneus, encore plus avec le contexte inflationniste que l’on vit en ce moment. Les prix peuvent varier entre 50 et 120e par pneu selon l'époque de l'année et l'endroit où vous achèterez. Aussi, dans le très longs cours, les crans se dilatent et perdent quelques pointes en route, surtout sur la bande de roulement centrale du pneu. Dommage pour des pneus aux prix aussi élevés. Mais cela n’enlève en rien la qualité d’accroche sur les pointes restantes, très efficaces sur les flancs. Elles nous ont évité quotidiennement des décrochages sur la glace.
RAS sur les jantes DT SWISS M442 qui continuent de nous supporter avec nos histoires de longs cours dans des endroits « extrêmes ». On les adore et on conseille fortement cette référence.
RAS sur les consommables, accessoires, groupes de distribution, etc (cf. liste dans l’article revue matos de dingue avant qu’on parte). Petite anecdote tout de même sur les embouts de gaine étanches Jagwire qui furent très utiles. Aucun problème de câble gelés finalement sur cette expédition au contraire de ce qu’on avait pu connaître durant le projet Alaska-Patagonie. On recommande fortement ce genre d’embouts pour partir dans des conditions humides, très froides (gelées) au long cours. Les embouts étanches ont fait leurs preuves je pense. Aussi, on a remarqué que le problème de gel s’établissait désormais sur les gâchettes de frein et de vitesse parfois la nuit. Si en journée un réchauffement des températures faisait fondre la neige sur les gâchettes, alors l’eau s'infiltrait et gelait la nuit suivante. Aussi, s’il neigeait la nuit et que l’on ne protégeait pas les gâchettes en les couvrants (à l’aide de nos Poggies), on rencontrait parfois des problèmes de manettes gelées (plus souvent sur les manettes Shimano de Jérémy que les manettes rotatives SRAM de Sophie qui se sont avérées plus étanches). Donc notre astuce, c’était de laisser les Poggies sur le cintre pour couvrir un maximum les gâchettes, limitant ainsi les contacts avec l’humidité ambiante. Le problème était réglé. En plus de ça, on avait les mains au sec et au chaud quand on piloté nos vélos : un des nombreux petits gestes pour éviter des engelures.
On a été encore une fois ravi du choix de nos groupes de transmission (Shimano Deore XT 11 à l’arrière (11-42) et 3 plateaux devant (22-30-40) pour moi et Sophie pareil à l’avant mais dérailleur SRAM GX 11 vitesse). Surtout dans la neige profonde qui est une difficulté comparable à celle de grimper une pente à plus de 15% (estimation basse) à mon avis, voire même pire lorsque l’on est obligé de pousser les vélos au-delà de 20cm de fraiche cumulée au sol. Alors, dans la fraîche, on s’est vu souvent descendre dans nos braquets pour avoir un énorme développement : garantissant ainsi de l’inertie, un semblant d’équilibre et une avancée acceptable. On a remarqué que si nous étions sur un rapport trop fort nous dérapions au départ. Ce qui créait un déséquilibre ou alors une impossibilité totale de s’élancer dans la neige. Donc, en résumé, un groupe qui permet de monter aux arbres en été, c’est un groupe qui permet de rouler dans la neige profonde en hiver ! Fin des discussions (en ce qui nous concerne).
RAS sur la bagagerie
« À signaler » à propos des cintres SURLY Moloko et H-bar Jones
On note que lorsque vous vous équipez de barres avec un retour marqué, il faut refaire une étude posturale de géométrie complète ! On l’avait largement sous-estimé avec nos amis mécanos dans l’empressement de notre préparation et de la très longue liste de choses à faire avant de partir. On s’est retrouvé lancé sur la route avec des vélos qui n’étaient plus ajustés à nos usages à cause des nouveaux cintres. Cela a pris beaucoup de temps à Sophie pour trouver sa posture idéale (hauteur de tige de selle, avancée du bec et angle de la selle ainsi que l’inclinaison du cintre et des poignées) et en ce qui me concerne, encore plus de temps pour comprendre de mes erreurs. J’aurais dû changer de longueurs de potence pour une plus courte et avec un angle plus marqué. Le Surly Moloko, bien qu’un cintre avec un retour à près de 40°, est malgré tout un cintre plat ! J’avais l’habitude de rouler avec un cintre au « rise » très marqué depuis longtemps. La différence a généré beaucoup de douleurs au niveau du coude, des cervicales ainsi que des fourmis dans les mains. En bref, pas mal de galères alors que j’aurais pu les éviter si j’avais considéré une période de rodage plus grande avant de partir avec le Moloko. Comme quoi, on apprend tous les jours de ses erreurs. Fin mot de l’histoire, j’ai acheté une nouvelle potence à Tartu (plus courte, gros rise, gros angle) en Estonie après quelque temps de galère. Le problème était réglé.
Sinon, les deux cintres sont tops, résistants, agréables, avec l'option de multiples positions quand bien même on s’était un peu excité à ce sujet. En expédition et/ou bikepacking, le chargement déséquilibre franchement les géométries prévues à l’origine par les ingénieurs et designers des vélos et accessoires. Donc, autant pour le H-bar que le Moloko, cela a été difficile voire impossible de le saisir cet hiver sur les positions centrales de repos car le chargement trop volumineux et lourd faisait vibrer la direction (alourdie par le chargement sur les fourches) à vitesse haute comme à vitesse modérée. Sans chargement (ou chargement léger) il n’y a plus de problème. Ce qui semble être là aussi, évident, a pris 5000km à vélo pour se rendre compte de ses erreurs. Tout. le monde ne naît pas ingénieur.
À signaler sur pédales MKS. Attention dans l’hiver et dans le froid extrême (à partir de -20°C et en dessous), les pédales en alliage font un superbe transfert de froid que l’on ressent même avec des bottes de neige aux semelles épaisses ! Avec du recul, on aurait dû imaginer un système de chaussette Néoprène, ou une surface isolante sur les pédales pour éviter les contacts directs avec la surface d’alliage. Cela a parfois été très handicapant. Accentuant le problème d’engelures au pied. Nourriture pour la pensée pour la prochaine fois… Faire attention à ce genre de petits détails qui ont des conséquences énormes ! Et d'ailleurs, quand j'y repense, pourquoi pas songer à des pédales plastiques plutôt qu'en alliage de métal ?!
Dernier point pour finir la revue sur les vélos, un incontournable de nos équipements à présent, les VOILE STRAPS. Fidèles attaches qui servent à fixer notre bagagerie, autant qu’à fixer nos Thermos, autant que notre bouteille d’essence, de charger du poids supplémentaire, du bois, d’attacher tout est n’importe quoi à n’importe quel moment. On conseille très fortement ces attaches très résistantes et durables qui vous faciliteront à bien des reprises la tâche. On les a découvert en 2018 aux États-Unis, on ne s'en sépare plus aujourd'hui. C'est le top du top.
On referme cette section bien sûr avec un clin d’œil spécial pour la team de Cycles Treize à Paris. Merci à Max, Pierre et Yvon pour leur soutien du premier jour. 10 ans que vous existez en tant que mag, 8 ans d’aventures ensemble, et j’espère que cela ne s’arrêtera pas de sitôt. Votre travail est super inspirant et votre passion mérite d’être connue encore et toujours. Merci de nous avoir aidé à préparer nos vélos dans les meilleurs délais (et je sais qu’on n’a pas été sympa à ce sujet sur ce coup là) et d’avoir assuré à chaque fois qu’on avait une interrogation, un problème ou autre en chemin. C’est top de vous savoir présents quand on a une galère, et pour ça, ce n’est pas tout le monde qui ferait preuve d’humanisme comme vous !
Alors, aux lecteurs qui sont arrivés jusqu’ici, si vous cherchez des indépendants passionnés pour vous équiper, des personnes qui ont une expérience forgée autant sur leurs passifs que sur les rencontres des autres qu’ils équipent, n’hésitez pas une seconde à aller leur rendre visite.
Retour sur la revue "Cuisine"
Nous sommes partis sur ce projet avec notre réchaud Primus Omnifuel II. Nous l’avons entretenu entièrement avant de partir. Changement de la cloche, des gicleurs, des durites et augmentation du volume d’essence à 1L (contre 0,6L auparavant). Après presque 8 ans d’usage, il était l’heure de rafraîchir le réchaud. Nous l’avons évidemment fait à nos propres frais mais chose drôle, cet hiver, alors que nous étions en route, on a reçu un mail de Primus qui proposait dans une démarche durable et plutôt positive je dois avouer, de renvoyer nos réchauds dans leurs ateliers pour un entretien complet par leurs soins et à leurs frais. C’est tombé un peu tard en ce qui nous concerne, mais c’est très bon de savoir que Primus propose un entretien gratuit à l’occasion pour éviter que aux consommateurs d'achèter de nouveaux produits. Je vous conseille fortement de vous abonner à leur newsletter, des fois qu’ils réitèrent ce genre de démarche d’entretien. Aussi, pour avoir été en relation plusieurs fois avec eux depuis 8 ans, ils ont un SAV au top. On conseille fortement Primus pour leur qualité de produit et de service, issu d'un héritage maintenant séculaire !
Dans l’application du long cours hivernal, il faut avouer que l’usage d’un Omnifuel est très rigoureux. Clairement, la petite mécanique de ce genre de réchaud est soumise à énormément de contraintes et le réchaud ne fonctionne pas aussi bien que dans des climats doux, tempérés et secs (ou estivaux). Le froid et l’humidité diminuent littéralement son efficacité. Mais comme nous ne pouvions pas emporter de réchaud à gaz (impossibilité de retrouver des bouteilles de gaz partout où nous passions), il nous a fallu être très rigoureux sur l’entretien du réchaud. Surtout, les buses des gicleurs avaient tendance à s’encrasser très vite. Que ce soit avec de l’essence SP95 (qui comprend de l’antigel aussi là-haut) ou avec de l’alcool à brûler (même de marque Primus), nous avons souvent galéré à faire fonctionner le brûleur de manière correcte. Il faut aussi ajouter qu’au long cours de l’hiver, il a fallu souvent appliquer la graisse siliconée sur les joints des durites et sur le cuir de la pompe qui séchaient très vite. Il vous faudra aussi absolument partir avec plusieurs joints en cuir de rechange d’ailleurs pour la pompe Primus qui, dans le froid, prennent très cher, très rapidement. Et dans une bouteille d’1L d’essence, si vous n’êtes pas capable de faire monter la pression, autant prévoir de manger sec, froid, ou congelé, ça ira plus vite.
On est toujours des inconditionnels de la popote GSI Glacier Stainless Dualit. Autant on la met sur le réchaud que dans le feu. C’est un avantage majeur, d’autant plus dans les pays limitrophes de la mer Baltique, pays de bois et de taïga, on se retrouve très souvent à faire du feu pour se réchauffer mais aussi pour cuisiner. On recommande les yeux fermés.
Finalement et à propos de faire du feu. En expédition hivernale et dans une région boisée comme nous venons de parcourir, il est aussi indispensable d’embarquer avec vous une scie pliante, un bon couteau de débit (le nôtre était un Morakniv bushcraft survival black, superbe référence à conseiller) et de quoi faire du feu rapidement. J’avais fait le pari d’acheter un briquet tempête de la marque Primus quand Sophie insistait pour que l’on emmène simplement des allumettes et non ce genre de gadget. Dans le froid extrême, sec ou humide, le briquet tempête ne sert plus à rien ! Inefficace à souhait, il a toujours rencontré des problèmes de fonctionnement pour de multiples raisons (certainement dû au froid et à l’humidité ambiante encore une fois). J’aurais tellement dû écouter Sophie sur ce coup-là, j’aurais économisé 30 balles et beaucoup de salive pour la convaincre d'un truc pas du tout convaincant ! Les allumettes font un excellent départ de feu (si on y ajoute du lichen sec et de l’écorce de bouleau séchées que l’on récolte au préalable, de la brindille sèche et quelques sections de bois bien sélectionnés). Elles brûlent par n’importe quel temps et climat au contraire du briquet tempête qui peut faire défaut très rapidement. À bon entendeur, les briquets tempêtes en hiver, c'est un produit naze qui ne répond strictement à aucune attente. On ne conseille pas du tout.
Retour sur la revue "Bivouac"
Nous avions finalement choisi de prendre une Mark III montagne de chez VAUDE. Le choix avait été très difficile à faire, surtout long à faire tant de comparatifs avec tout ce qui proposé sur le marché. Mais le jeu en valait la chandelle. Rien à dire. Strictement rien mis à part peut-être : "parfaite". Imperméabilité à rude épreuve (autant de la bâche au sol que celle du toit). Apport en chaleur de la moustiquaire très efficace. Ventilation de la tente très bon dans la longueur du tunnel grâce aux aérations des deux absides par le haut. Montage super efficace et rapide par l’extérieur. Résistance des arceaux de gros calibres face aux vents, aux chutes d’eau comme aux cumuls importants de neige. On aime aussi énormément le fait qu’elle soit une tente auto-portante. On n’a souvent pas pu planter de piquet dans le sol glacé. Alors, nous utilisions nos vélos comme corps-morts pour tendre les absides de part et d’autre, et des sacoches pour tendre la bâche sur les côtés. Après 5 mois à dormir dehors dans des conditions extrêmes, la tente n’a pas pris une seule ride. Aussi la marque se targue d'être assez écolo avec des procédures de recyclage performantes. On aime croire dans leur message de "construction durable" sur cette gamme de produit.
En ce qui concerne son prix, elle reste moins chère (900e) que les tentes 4 saisons des concurrents (je pense entre autres à Hilleberg, etc) mais n’en est pas moins de très bonne manufacture et efficace. On la recommande très fortement.
Pour le couchage, toutes les références que nous avons emportées ont fait notre bonheur. (MountainHardwear Phantom™ Gore-Tex® -40F/-40C / ADAPTOR de chez Sea to Summit / Comfort plus insulated). Les duvets furent les endroits où nous savions que nous serions au chaud chaque nuit, "comme à la maison". Bien qu'il a fallu travailler énormément pour gérer le facteur humidité très handicapant dans cette expédition. Quand la glace ne se formait plus et que l’on ne pouvait plus brosser le givre, je vous laisse imaginer ce que ça donne de compacter un duvet humide... C'est pas vraiment la fiesta. Surtout quand on le décompresse le soir venu. Cela nous est souvent arrivé, et s'explique très certainement par la géographie que nous avons traversé. Chaque semaine, lors de notre jour de repos « en dur » on faisait très attention de faire sécher nos duvets directement. C’était la première chose que nous faisions chaque fois.
En ce qui concerne les tapis de sol. Rien à dire. Très efficace. Isolant du sol très bien. Résistant au long cours sans aucun problème de perçage. À noter seulement qu’il faut absolument les gonfler en hiver à l’aide de la "pompe-sac" fourni avec le matelas et ainsi éviter de souffler directement dedans pour le gonfler. Plus l’humidité de condensation provoquée par votre souffle entre dans le tapis de sol, plus vous risquez de faire glacer l’intérieur du tapis. Le problème qui arrive n’étant pas que l’isolation du tapis se dégrade, (au contraire) mais bien que vous aurez des gros problèmes de pliages, dépliages, gonflage au prochain usage (+ détérioration et pourriture du tapis de l’intérieur), et alourdissement de l'équipement.
Retour sur la revue "Photo-Vidéo"
C’est la pression, Jérémy est en train de vous livrer un exercice de style incomparable. Je vais tâcher d’être à la hauteur avec ma toute petite revue de matos photo/vidéo. Pour replonger dans le contexte, nous sommes partis avec l’idée de tourner un documentaire dans les pays baltes pour Arte. J’ai souhaité augmenter drastiquement la qualité du tournage par rapport à Alaska Patagonie. Quasiment tout le matériel à changé.
ÉQUIPEMENT DE SOPHIE
En 2017, j’étais partie avec un Canon 5D mark III, un objectif 24-105mm et un fixe de 40mm pancake 1.8. J’avais renoncé à prendre un téléobjectif en raison du poids du matériel que j’avais déjà. C’est le gros point noir de mon ancien boîtier. Tout pesait un âne mort. J’ai regretté mon téléobjectif tous les jours du voyage Alaska Patagonie.
J’ai opté pour un boitier Canon R5 avec deux objectifs : 24-70mm 2.8 et un 70-200mm 4.0. Ma principale interrogation d’avant départ, était de connaître la résistance au froid de ces appareils et des 4 batteries que j’ai emporté avec moi. Entre le -35°C, l’humide, l’enneigé, le venteux, les vibrations du vélo et le soin approximatif que j’ai pu donner à tout mon équipement en tournage, je n’ai eu AUCUN problème. Mais quand je dis aucun, c’est aucun. Les batteries tenaient très bien au froid, en étant constamment dans des poches intérieures, ou bien au fond du duvet la nuit. Les objectifs n’ont pas bougé non plus. Et le boîtier n’a pas bronché pour fonctionner dans le froid.
Bien sûr, lorsque l’on est amené à tourner des séquences en extérieur puis en intérieur, il y a de la buée et de la condensation qui s’installe. Il faut alors faire très attention à ce que tout soit entièrement évaporé avant de changer à nouveau de biotope de tournage. Cela m’a parfois coûté d’attendre quelques heures en intérieur, avant de pouvoir ressortir pour de bon. Mais sans ces petits soins et attentions apportées à votre équipement, vous augmentez vos risques de problèmes !
Concernant la durée des batteries, j’utilisais une batterie par jour en tournage léger: sortir l’appareil photo une fois de temps en temps dans la journée pour des plans ou quelques interviews de situation. Et deux à trois batteries en cas de tournage de séquences importantes du film avec des locaux. Donc je suis très contente également de la résistance des batteries de ce point de vue là.
Concernant le trépied Vanguard photo (PRO ALU VEO 3GO 265HAB - ALTA BH-102). Je suis satisfaite de sa solidité, son côté pratique au dépliage et ses différentes positions. Il m’a toujours été facile de dégainer, d'installer mon canon et de commencer à filmer. J’ai rajouté de la guidoline de vélo sur les branches du trépied pour avoir une meilleure prise en main surtout par grand froid. C’est “un peu moins froid” à tenir. En revanche, et c’est normal, quand il y avait beaucoup de vent, le trépied n’était pas du tout stable. On parle bien sûr d’un trépied photo et non vidéo. Donc je ne vais pas jeter la pierre sur ce petit accessoire bien utile. À vélo, on doit toujours faire des concessions. Je vous rassure, le film va être de très bonne qualité, les images stables sans vibration. C’est un petit détail à noter tout de même. Mais je recommande tout à fait ce trépied pour des personnes qui partiraient dans des conditions tempérées filmer un voyage ou bien pour faire de belles photos.
SON
Pour les besoins du tournage, nous sommes partis avec plus de matériels de prise de son qu’avant. Un kit micro Cravate HF Sennheiser EW 112P G4, un micro canon Rode, le même que Alaska Patagonie, et un Zoom H1N pour de la prise de son indépendante.
Nous n’avons eu aucun problème également avec ce matériel-là qui a tout à fait résister aux conditions climatiques. J’avais peur des micros du H1N mais il nous a montré toute sa robustesse, malgré sa petite taille. Je dois tout de même noter que le Zoom H1N est un peu limité pour les faibles sons. A l’avenir, je pense que je me dirigerai vers un appareil un peu plus sensible, et pourquoi pas avec plusieurs pistes et pas une seule. Mais encore une fois, il a été un compagnon de route parfait, a su capter autant du chant, que des grincements d’arbre ou du vent léger à travers les arbres. C’est un plus en voyage.
ÉQUIPEMENT DE JÉRÉMY
Le drone DJI Mavic 3 est incomparable avec mon précédent drone (DJI Mavic pro). Le drone est d’une stabilité à toute épreuve. Dans des conditions de vent fort (+/- 50km/h et au-delà) et par temps calme, le poids du drone assure des vols en sécurité et surtout une qualité d’image extraordinaire. En paramétrant le mode Ciné avec des valeurs très basses sur les mouvements de lacet, tangage et roulis, on peut parvenir dans toutes les conditions climatiques à capter des plans doux et d’une finesse incroyable. J’ai volé par tout temps (dont giboulée et neige, aussi crachin de pluie et temps très froid (-25°C/-30°C) sec) et je n’ai rencontré aucun problème pendant le tournage du documentaire qui a duré plus de 3 mois.
Je m’abstiendrais de trop m’étaler sur la qualité de l’optique Hasselblad CMOS 4/3 qui est incroyable. J’ai filmé tout l’hiver en 5.1k à la demande de la société de production et sur le banc de montage, les images D-log pas encore étalonnées sont magnifiques. J’ai hâte de voir ces images en projection en salle, ça risque d’être très beau. Je note juste que j’ai la toute première version du Mavic 3 et que durant cet hiver, est sorti la version « Classic » de ce drone. C’est le même drone, mais sans le combo 4/3 et téléobjectif sur la nacelle. Et à savoir que le téléobjectif détériore trop la qualité de l’image pour du documentaire, même pour de la photo. Je ne l’utilise que trop rarement. Si j’avais à recommencer un achat, je sauterais sur l’occasion d’un drone moins cher avec seulement le 4/3 en optique principale.
Il va sans dire aussi que le drone est volumineux et lourd comparé au Mini 3 pro. En expédition cela peut paraitre un peu fou d'embarquer du matériel aussi imposant mais la qualité n'a pas de prix, surtout à ce sujet. Alors on se charge et on s'accommode au mieux de la contrainte. Quand bien même, j'espère secrètement le jour ou les versions Mini Pro proposerons un capteur à la hauteur du Hasselblad des gammes Mavic 3.
En ce qui concerne les batteries, elles sont données pour 46 minutes d’autonomie sur le papier. Tout le monde le sait, la réalité fait descendre le compte à rebours un peu en dessous (autour de 35 à 40 minutes). Néanmoins, pour avoir volé tout cet hiver avec trois batteries (que j’épuisais jusqu’à 15 à 20% à chaque vol), ces dernières ne m’ont jamais fait défaut et on, malgré des vols par -20°C et jusqu’à -30°C ressenti ! J’ai été stupéfait de la qualité des batteries, sincèrement. J’ai toujours volé plus de 30 minutes avec par tous temps. Et en 30 (+) minutes de temps de vol, si on n’est pas mauvais, on peut réunir un beau portefeuille d’images. Donc, plus de chute d’énergie de batterie comme j’avais pu avoir (très souvent) avec le DJI Mavic pro. Les batteries sont peut-être chères, mais en application sur le terrain, on devine vite pourquoi : c’est du matériel de confiance.
La radiocommande DJI RC est très bonne en transmission. Jamais eu de soucis. Elle était encore meilleure en durée de vie. Je ne l’ai jamais épuisé en tournage, même en usant trois batteries à la suite. Celle de la radiocommande en redemandait toujours un peu plus. Cela tient certainement dans le fait qu’elle n’intègre pas d’écran et que le moniteur est celui de l’écran de téléphone que l’on branche dessus. Peut-être que si j’étais parti avec une DJI RC PRO ou la dernière DJI RC avec écran intégré, j’aurais rencontré plus de problèmes de batterie… Peut-être je ne sais pas. Ceci étant, je n’ai jamais testé la DJI RC PRO mais j’aimerai énormément l’acquérir pour un travail encore plus fin grâce à ses capacités techniques. Affaire à suivre.
Retour sur la revue "Accessoire & co"
- Le Leatherman signal est un INCONTOURNABLE !
- Une trousse à outil minimaliste pour le vélo (un jeu de clé à Allen 2 à 6 mm, un adaptateur pour resserrer une cassette 11v, un coupe câble, un dérive-chaîne, une clé de rayonnage, un rouleau de scotch 3M, un lot de serre flex)
- Dans la trousse à pharmacie d’urgence (stéristrip, désinfectant, antibiotique à spectre large, etc.) on avait oublié d’y ajouter des sels de réhydratation ! Erreur IMMENSE que l’on a apprise à nos dépend. Sur la deuxième partie du projet, après être sorti des pays baltes où l’on a souvent rencontré des gens pour avoir de l’eau et la faire bouillir pour remplir nos thermos, on a fait fondre beaucoup plus de neige pour notre consommation dans la Taïga et aux portes de la Toundra arctique. On a eu une période où l’on a commencé à se déshydrater sévèrement et ça nous a sauté aux yeux que l’eau que nous buvions n’avait pas de minéraux. On buvait des litres sans s’hydrater, le comble ! Un ami rencontré sur la route nous a donné des sels de réhydratations et le tour était joué. Mais ça reste une très bonne leçon à l’avenir !
- La couverture de survie réutilisable n’a presque jamais servi, mais elle était là au cas où. On ne lésine pas avec la sécurité.
- La pelle à neige Black Diamond était indispensable sur ce genre de voyage. En aluminium, elle est très robuste et efficace pour creuser et aplanir la neige afin de
- Le briquet tempête Primus, comme écrit plus tôt dans le retour matos, est a évité fortement dans ce genre de périple !!!! C’est un gadget plus qu’un accessoire ! Très sincèrement !
- Les carnets d’écriture (cahiers à lignes Moleskine) avec reliure cuir sont un atout majeur dans le paquetage. Ils vous permettront d’écrire. Et écrire, c’est la vie. Celle de la matière grise qui lorsqu’on emploie, évite que l’on grise nos journées plongées sous une brume laiteuse et grisâtre. Nourriture pour l’esprit.
- 2 tapis de cul thermarest : ils ont commencé à se tasser un peu et à se déchirer par endroit, le temps passant. Ils isolent moins bien qu’à l’origine évidemment. On aurait tout bon d’en réinvestir des nouveaux.
- 2 frontales ledlenser type MH10 : qualité au rendez-vous. La batterie de Jérémy à néanmoins commencé à montrer des signes de fatigue sur la fin du périple.
- 2 masques Julbo Session MTB : indispensable dans la tempête. On n’aurait pas pu faire sans.
- La scie pliante pour le gros débit de bois était elle aussi un indispensable. On l’a utilisé presque tous les jours sur la deuxième moitié de l’expédition
- Une paire de jumelle Nikon Monarch M5 12x42. INDISPENSABLE. Pas un mot de plus.
Le mot de la fin
Bravo d'être arrivé à la fin de ce pavé qui me parait vu d'ici, si indigeste. Soit vous avez vraiment besoin de savoir plein de choses pour préparer votre propre expédition hivernale qui approche à grand pas, soit vous êtes des grands malades et on adore ça ! Hésitez pas à laisser un commentaire dans tous les cas, ça fait toujours plaisir à lire.
On vous laisse sur une photo de brume de glace. Finlande centrale, cap 000°. Plein Nord, on allait vers le cercle polaire arctique et des températures avoisinant les -40°C et on était heureux ! (PS : nous le sommes toujours )
Bravo et merci de nous faire rêver ainsi ! Je vais avoir du mal à vendre ça aux enfants, mais d'ici quelques années, qui sait... 🙂
C'est tout bon , ça fait du bien de vous lire ! Que dites vous des sacoches sur mesure pour le petit matériel sur le.velo, elles ont bien tenu ?
Super intéressant ! Merci & bravo !
Vous êtes effectivement des grands malades dans tout le bon sens du terme, ou alors nous de grandes mauviettes c'est selon 😉. Merci pour toutes ces précieuses infos!